El espejo de los pájaros

El espejo de los pájaros est une quête.
Celle d’un mot immense — l’amour — que l’on croit connaître et qui pourtant se dérobe dès qu’on tente de le saisir.
Sur scène, deux corps :
l’un appartient au réel,
l’autre semble né de son reflet, de son ombre, de sa part secrète.
Entre eux circule une tension douce et brûlante : désir, peur, abandon, reconnaissance.
Le flamenco y devient une respiration profonde.
Il se mêle à des sons électro, à des pulsations lointaines, à des vibrations qui ouvrent des paysages intérieurs.
Les voix, les frottements, les silences : tout devient matière sensible, comme si l’on entendait battre le cœur d’une émotion avant même de la comprendre.
La vidéo glisse sur les corps, les dédouble, les déforme.
Elle apparaît comme un souvenir, une vision, une révélation fugitive.
Elle ne raconte pas : elle dévoile ce qui existe dans l’interstice — entre ombre et lumière, entre conscient et inconscient.
El espejo de los pájaros n’est pas une histoire d’amour.
C’est le moment fragile où l’on se rencontre à travers l’autre,
où le reflet commence à parler,
où quelque chose en nous ose enfin se montrer.
Un instant suspendu où, peut-être,
le reflet devient lumière
et l’amour trouve un premier souffle.