Danse/cirque labo studio

Halaqat

16 août > 3 septembre

Mayar Alexane et Louise Nora Hoekstra
"Frame of Resonance" de Rym Hayouni et Oussema Gaidi
"2048 - identités en dissolution" de Alaa Minawi
"Roque" de Nasrine Kheltent et Abdellah M.Hassak

HALAQAT
Une exploration culturelle des liens entre l’Europe et le monde arabe

L’Europe et le monde arabe sont deux régions en pleine mutation ayant chacune leurs réalités sociales, économiques et politiques spécifiques et locales mais surtout de nombreux liens, historiques et actuels. S’appuyant sur ces liens, le Goethe-Institut et Bozar lancent ensemble le projet Halaqat. Halaqat – qui, en arabe, signifie « liens et cercles multiples » – entend renforcer ces points de rencontre et construire des ponts entre les deux régions.

Une performance multidisciplinaire basée sur des recherches sur le paysage du cerveau humain et son effondrement par la maladie d’Alzheimer. Elle s’interroge sur les séries d’informations qui amènent l’être humain à se définir et à définir son environnement, et sur la façon dont cette entité se désagrège et se dissout. Ce projet réfléchit à la notion de foyer et à la nostalgie des patients atteints de la maladie d’Alzheimer pour leur première maison, parallèlement à la mémoire de la ville de Damas et à sa relation actuelle avec ses habitants.
La performance est une collaboration entre le chorégraphe Hoor Malas, l’artiste visuelle Nora Louis Hoekstra et l´homme de théâtre Mayar Alexane.

Mayar Alexane est diplômé de l’Institut supérieur des arts dramatiques de Damas-Syrie en 2013 et a travaillé en tant qu’acteur/performer Sur une variété de projets avec différents réalisateurs. En 2016, il réalise ses propres productions. Partant de sa fascination pour le corps et le mouvement, Mayar a travaillé sur une série de performances qui explorent les lieux qui occupent le cerveau humain pendant les catastrophes. Les mondes qui peuvent s’épanouir dans les arrière-cours du cerveau, lorsque le corps et l’âme se sentent faibles.
En 2017, il a créé son collectif de théâtre avec le chorégraphe Hoor Malas dans la ville de Damas, où ils ont travaillé sur trois performances en collaboration avec différents artistes invités de la ville. Et parviennent à porter leur travail à l’international autour du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, de l’Europe, de l’Amérique du Nord.
En 2019, Mayar poursuit son master de beaux-arts à Amsterdam à l’Institut d’art néerlandais/ArtEZ ou il travaille sur une série de questions autour de l’image représentative de l’"artiste arabe" sur les scènes européennes, et aborde les différentes formes d’exotisme et de fétichisme qui sont associées au théâtre arabe et à son public du monde occidental.

Loutje Hoekstra(1994) est une artiste autodidacte basée à Amsterdam. Son style est né pendant ses études de biologie où elle avait l’habitude de faire des croquis rapides de ses collègues étudiants et des animaux et plantes qui étaient soumis à son regard. Cette pratique s’est transformée en une méthode pour saisir le noyau émotionnel vivant des choses et s’est depuis étendue de l’incarnation de portraits explicites aux gestes et aux sentiments plus profonds .

Frame of resonance

Cette performance est à propos des interactions entre ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Un Happening qui met en présence tous les éléments composant un espace autonome, distinct de ce qui est à l’extérieur tout en le reflétant. Une sphère d’interférences, ondoyant avec les mouvements qui sont indiqués et imposés par l’existence de l’étape suivante.

Rym Hayouni est née en 1996 en Tunisie, performeuse-interprète et actrice, elle poursuit actuellement des études de recherche en sciences du cinéma. Sa pratique artistique a commencé très tôt sur la scène du théâtre, et depuis a parcouru un cheminement du théâtre à la danse théâtrale et à l’art performance explorant les différents médiums et matériaux pour atteindre plus de liberté dans son expression artistique.

Oussema Kaidi
" YnflX", est un activiste de la scène électronique tunisienne depuis 2004. Musicien, compositeur et sound designer, il a orienté ses productions vers l’IDM, le Rhythmic Noise, l’Electronique Expérimentale, suite à plusieurs années d’expérimentations diverses avec la musique acoustique et électronique ainsi que divers travaux interdisciplinaires
.

2048 - Identités en dissolution

Dans ce projet, Alaa étudie la visibilité et l’invisibilité, ainsi que le pouvoir qui découle de l’absence. Il prend la notion à partir des racines sociopolitiques. Il s’attaque à la violence qui réside dans la discrimination et le racisme, une violence qui conduit à la disparition. L’invisibilité devient inévitable. Cependant, en essayant d’être invisible, l’identité peut se dissoudre.
Se dissoudre. Toute la performance se déroule en l’absence physique de tout interprète, puisqu’ils sont devenus invisibles, ou du moins, qu’ils ne peuvent pas être visibles. Les performeurs tentent de trouver des moyens alternatifs de communication avec le spectateur (application whatsapp, appels téléphoniques, etc.). L´interprète est absent et ne peut pas être avec le public dans la même pièce. Il laisse une "trace " qui guide le public vers un ensemble d’actions et de questions qui le transforment en spectateur et en performeur pour les autres et pour le public.

"2048 - identité en dissolution" est la quatrième et dernière partie d’une série d’installations performatives qu’Alaa a commencé en 2016. Elles portent toutes le même nom "2048" alors que les sous-titres changent. Ces séries "2048" sont issues d’une recherche artistique qui aborde les notions d’appartenance et de non-appartenance et ce qui tourne ou ce qui ne tourne pas autour de nous. Dans toutes les œuvres, il y avait une tentative de remodeler la structure de pouvoir entre le spectateur et l’artiste/le créateur/le performeur.

Alaa A. Minawi a étudié l’informatique, la communication et la scénographie à Beyrouth. Il travaille depuis de nombreuses années dans le domaine du théâtre en tant que concepteur lumière, scénographe et artiste d’installation. Mais ce n’est que récemment qu’il a commencé à travailler dans les performing arts. Il a fait quelques performances au cours des trois dernières années. Les contextes sociopolitiques ont toujours été au cœur de son travail, que ce soit directement ou indirectement. Etant base aux Pays-Bas, il a découvert que les sujets qu´il souhait traiter sont en quelques sortes rarement abordés.

Roque

La pratique des échecs est un puit de légendes dans lequel s’entremêlent différentes strates de perception. " Le roque " aux échecs est un coup unique et autorisé sous conditions qui permet de sécuriser la défense du roi. Dans un registre poétique et métaphorique, en juxtaposant différents médias (corps, vidéo, son, espace), l’expression du roque devient les gestes que je défends, les mots que je défends, les idées que je défends... Au fur et à mesure que je bouge...

Nasrine Kheltent est artiste plasticienne et performeuse, basée à Bruxelles. Diplômée d’un Master en Arts visuel et de l’espace à l’Académie Royale des Beaux ArtsBeaux-Arts de Bruxelles (2017) et d’une licence en Arts et chorégraphie à l’Institut supérieur des Arts et Chorégraphies (ISAC 2015), elle intervient dans divers projets de création à la frontière du cinéma, de la performance et de l’installation. Nasrine aborde L’art tel un prisme au travers lequel investir la mémoire. Depuis 2019, membre administratrice de La Chambre de l’Art et de la Culture Euroméditéranéenne, c’est en Belgique qu’elle questionne et résout des problématiques artistiques et institutionnelles liées aux relations culturelles internationales.
Son travail, volontiers collaboratif a été présenté à de nombreux événements artistiques, festivals, expositions tel que : Video Festival, Central of Contemporary Art, Bruxelles / Kulturzentrum Alter Schlachthof, Eupen / DAF Festival – La Reliure, Genève / Night Shift : from dusk till dawn, Kunstencentrum VOORUIT, Gand / KRAAK Festival, Beursschouwburg vzw / Sulger Buel Galery, Londres / Festival KANAL, Kanal-Pompidou, Bruxelles / Itsliquid International Art Festival, Venice / Mastermind Exhibition, Casablanca / Echoecho Mouvement Festival, London Derry

Abdellah M.Hassak est un artiste sonore, nouveaux médias, producteur de musique, directeur artistique. Abdellah a collaboré avec de nombreuses autres institutions et espaces culturels au Maroc et à l’étranger dans la pratique radiophonique et sonore tel que Arcosanti (Arizona), FFT (Düsseldorf), HALLE 14 (Leipzig), ESAD/CRESSON (Grenoble), Friche la Belle de Mai (Marseille) et plus récemmentrécemment OTO Sound Museum (Zurich), Il est le fondateur de la plateforme Radio et Archives, Mahattat Radio et Il développe une musique syncrétique Afro Futurisme avec la pratique des enregistrements de terrain en tant que Producteur/DJ, Il a été référencé par plusieurs plateformes tel que Bandcamp, Resident Advisor, The Guardian, KEXP, Pitchfork et Mixmag, Il est co-fondateur et directeur artistique de 4S’, une ONG marocaine qui porte le projet FeMENA, dédiée à la professionnalisation des femmes dans le secteur des musiques électroniques et art numérique.

Le projet européen Halaqat est mis en œuvre par le Goethe-Institut en collaboration avec Bozar - Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
Halaqat est cofinancé par la Commission européenne (sous le titre : EU-LAS CULTURE), le Goethe-Institut et Bozar.
Cofinancé par l’Union européenne
Halaqat - Goethe-Institut Belgien
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