WAJDI RIAHI / Musique arabe
Avec Jacques Onan de la Maison du Jazz à Liège
L’histoire de Wajdi Riahi peut se lire comme un balancement entre la Tunisie et la Belgique avec une suite d’allers-retours. Le premier le conduira en 2016 à Libramont où, gagnant d’une bourse, il suit un stage à l’AKDT. Lequel lui permet de rencontrer nombre de musiciens et professeurs qui deviendront plus tard des partenaires ou des amis, sans qu’il le pressente alors qu’il découvre véritablement l’univers jazz. Rentré au pays, déjà muni d’un diplôme de musique arabe, il y achève des études de musicologie tout en creusant le sillon jazz. A leur terme, il décide de franchir le pas décisif vers le jazz en s’inscrivant au Conservatoire de Bruxelles où Eric Legnini notamment sera son professeur.
En 2020, il est encore étudiant, mais son nom commence à circuler dans le milieu belge. L’année suivante, il lance son propre trio qui enregistre un premier album. Intitulé "Mhamdeya", quartier de Tunis où il a grandi, le disque touche à sa culture d’origine de façon sous-jacente. En parallèle, il devient aussi membre d’Aleph quintet, formation dont le jazz s’ancre dans la musique nord-africaine avec la présence d’un autre musicien tunisien, l’oudiste Akram Ben Romdhane. 
Fin 2023 sort le deuxième album du trio, "Essia". Cet album s’écoute comme un voyage entre Afrique du Nord et Europe, il s’ouvre d’ailleurs avec un morceau où s’entendent les bruits de la médina que le jeune Wajdi traversait pour aller suivre ses leçons de musique. L’héritage musical arabe s’y exprime pleinement au travers du stambeli, musique rituelle et pendant tunisien du gnaoua.
La musique arabe nous est mal connue, se limitant souvent à l’énoncé de quelques noms. Des chanteuses légendaires comme l’Egyptienne Oum Kalthoum et la Libanaise Fairuz, des vedettes du raï comme les Algériens Cheb Khaled et Cheb Mami ou des instrumentistes comme les Tunisiens Dhafer Youssef et Anouar Brahem. En définitive, on en sait peu sur les fondamentaux d’une musique qui tire aussi ses sources de l’Orient, de l’Afrique subsaharienne et d’Andalousie.
En jazz, rares sont les musiciens du monde arabe à s’être imposé. Rabih Abou-Khalil et Majid Bekkas y sont parvenus excellemment. Wajdi Riahi les suit à sa manière. Il viendra expliquer quelles sont les passerelles entre musique arabe et jazz.
En live
Wajdi Riahi se produira en solo (piano et chant).
MASTER CLASH
Le constat
« Miles Davis ? J’ai écouté un disque, j’ai pas vraiment aimé... ». On peut passer à côté d’un artiste, même iconique, aussi simplement que cela. Ou se retrouver perdu face à une discographie souvent abondante et à la profusion des sources aujourd’hui disponibles via internet. En dépit des apparences, aborder l’œuvre d’un « grand nom » ne tient pas de l’évidence.
Le concept
Master Clash invite un.e musicien.ne de jazz à partager sa passion pour une personnalité musicale de renom. Comment ? En situant sa singularité, ses particularités et son influence sur le son, l’instrument, le jeu, le style, un courant, une époque... L’ambition est de permettre une découverte ou d’accroître le plaisir de l’écoute pour un public intéressé par la musique sans qu’il soit spécialiste.
Le pitch
La soirée propose l’équivalent de deux sets.
En première partie sont projetées des archives audiovisuelles où se retrouve la personnalité musicale, elles sont commentées par l’invité.e lors d’un échange avec Jacques Onan (Maison du Jazz).
En deuxième partie, place à une prestation live de l’invité.e en lien avec la personnalité musicale.
 
 
   
 
        
        
      
      
      
      
